Mary Shelley, Frankenstein ou le Prométhée moderne

Le nom du créateur et de la créature se sont un peu confondus dans nos esprits. Tous les monstres avec des boulons dans la tête s’appellent Frankenstein. On imagine un être bête et cruel mais c’est au contact de l’homme qu’il l’est devenu et ça, on ne le sait pas toujours.

Victor Frankenstein, un jeune savant suisse a créé un être artificiel, une créature intelligente, mais sensible qui lui fait horreur. Rejetée par les hommes et par son créateur, elle va assouvir sa vengeance.

A la poursuite de sa créature, Victor est recueilli à bord d’un bateau faisant cap vers le Pôle Nord. C’est un être mourant, rongé par le remord, le désespoir et la culpabilité, lorsqu’il conte son histoire au capitaine Walton.
On a une mise en abyme avec plusieurs récits qui s’emboitent : une correspondance entre le capitaine Walton et sa sœur, le récit de Victor Frankenstein et celui de sa créature.

On découvre la passion de Victor pour les sciences, la vie, la création, jusqu’à son laboratoire où il crée cet être qu’il va finalement fuir. J’ai été étonnée par le peu de détails concernant la création justement, la manière dont il récupère les membres de sa créature par exemple et lui donne vie. Je viens juste de retrouver quelques lignes évoquant les charniers, abattoirs et salles de dissection où il récupère ses « matériaux ».
L’accent est vraiment mis sur l’état psychologique du créateur.

J’ai ressenti une grande tristesse et beaucoup d’empathie au début pour cette créature, seule, maudite, rejetée malgré son intelligence et sa sensibilité. Victor est incapable d’assumer ce qu’il a créé, il pleure sur son sort et n’aspire qu’à détruire son monstre. On imagine les drames qui auraient pu être évités.

Il m’a fallu un peu de temps pour m’habituer au style du récit. J’ai trouvé quelques longueurs par moment, mais j’ai apprécié cette lecture qui nous emmène en Suisse, en Angleterre et jusqu’en Écosse.

Note : 4 sur 5.

Ce roman fantastique gothique est très touchant par certains aspects et très différent de ce que je m’attendais à lire. L’horreur n’est pas là où on l’attend.

Frankenstein de Mary Shelley, Pocket, 1994 – 2015 pour la présente édition
Ce récit est publié pour la première fois en 1818. L’autrice n’a que 19 ans lorsqu’elle écrit ce roman. De nombreuses adaptations existent.

Une lecture commune avec Nath Sci et Jojo en Herbe

Objectif PAL organisé par Antigone
Le Challenge « 2022, Cette année sera classique » de Blandine et de Nathalie
Le Challenge Halloween organisé par Lou & Hilde

24 commentaires sur “Mary Shelley, Frankenstein ou le Prométhée moderne

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    1. Oui, au départ, il me faisait un peu de peine Victor mais à force, il a fini par m’agacer ! 🙄 Merci à toi aussi ! Depuis le temps qu’il était dans ma PAL, ça motive bien nos LC.

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    1. Oui, je ne peux pas m’empêcher de penser que ça aurait pu se passer différemment ! 🙄 En tout cas, j’ai bien aimé et je suis contente de m’être lancée grâce à cette lecture commune ! Il faut bien ça pour que je sorte les classiques de ma PAL ! 😅

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  1. Comme tu dis, l’horreur n’est pas là où on l’attend… C’est plus un roman psychologique qu’un roman d’horreur en fait ! Et si l’on confond la créature et son créateur, c’est la faute à la première personne qui a adapté ce roman en pièce de théâtre si je me souviens bien. A bientôt pour une prochaine LC !

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    1. Je ne m’attendais pas à un roman aussi psychologique. L’atmosphère est bien lourde par moment. Les adaptations déforment parfois l’œuvre originale. C’est le cas ici en tout cas ! Vivement la prochaine LC ! 👍

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  2. J’avais énormément été marquée par ce roman. Le monstre n’est aussi en effet par celui que l’on croit au départ… J’ai eu vraiment du mal à plaindre Frankenstein. J’aime aussi la poésie qui se dégage du roman et en particulier les descriptions romantiques des paysages.

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    1. Je suis contente de m’être enfin lancée. 🙂 C’est vrai qu’elle n’a pas de nom, c’est un récit très triste. J’ai découvert plusieurs récits fantastiques adaptés dans un petit recueil dernièrement qui donnent envie de découvrir leur version intégrale. J’espère que c’est le cas aussi pour tes élèves de troisième ! 👍

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