Ce roman m’attirait depuis plusieurs années, j’ai eu la chance de le trouver à la médiathèque !
Keiko a trente-six ans, elle travaille au konbini (petite supérette japonaise ouverte en continu) depuis des années et n’a jamais envisagé de trouver un emploi plus stable. Célibataire, sans enfant, dans une situation un peu précaire, et toujours en décalage avec les autres, sa famille s’est toujours inquiétée à son sujet. La pression sociale va la pousser à se rapprocher de Shiraha, un nouvel employé de la supérette vite licencié en raison de son comportement détestable.
Ça se lit vraiment très vite. Quelle drôle d’ambiance ! Je ne sais pas ce qui est le plus effrayant dans ce roman :
– La société japonaise très codifiée et extrêmement formatée : du schéma familial type jusqu’au monde du travail
– Le fait qu’on ne laisse pas la jeune femme en paix alors qu’elle semble avoir trouvé sa place
– Ses gestes inappropriés et ses pensées parfois effrayantes. Une scène en particulier m’a glacée, lorsqu’elle pense à la manière de faire taire le bébé. Je me suis demandée si elle serait capable de passer à l’acte.
Keiko manque d’empathie et tente de se conformer à ce qu’on attend d’elle, quitte à faire des choix étranges, une stratégie pour s’assurer une certaine tranquillité. Est-ce vraiment une solution durable ?
La pression sociale est forte et pas seulement au Japon. On la ressent dés qu’on s’écarte de la norme. C’est une réflexion vraiment intéressante pour ceux et celles qui tâtonnent, s’interrogent et espèrent trouver leur place et peut-être leur konbini.
« Dans ce monde régi par la normalité, tout intrus se voit discrètement éliminé. Tout être non conforme doit être écarté. Voilà pourquoi je dois guérir. Autrement je serais éliminée par les personnes normales. »
J’ai apprécié l’écriture de Sayaka Murata et le chant rassurant du konbini qui incite malgré tout à suivre son instinct et sa propre voie. L’histoire est un peu autobiographique car Sayaka Murata a travaillé pendant presque dix-huit ans dans un konbini.
Konbini de Sayaka Murata, Denoël, 2016 – 2018 pour la présente édition – 124 pages


Lire au Féminin un challenge de lecture proposé par Tiphanya
Un mois au Japon organisé par Lou & Hilde
Oh je le note alors….oui cela semble etre tout un chouette livre….
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Oui, qui fait réfléchir ! Sur le moment je ne savais pas trop quoi en penser et en rédigeant mon billet, j’ai eu comme un déclic.
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Je le note 🙂
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Tu fais bien ! 😉
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J’avais adoré ce roman 🙂
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Je n’ai pas adoré sur le moment mais en rédigeant mon billet, j’ai pris conscience qu’il m’apportait vraiment quelque chose.
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Je ne connais pas du tout, mais ça a l’air plutôt intéressant. Je ne savais pas que Konbini avait cette signification, je me demande si le site du même nom y prend sa source !
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Oui, ça fait bien réfléchir ! C’est possible pour le site. Bonne question !
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La citation que tu as choisie fait frémir. Mais pour ce que tu en dis, et m’as dit, j’aimerais lire ce roman.
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Elle me fait frémir aussi ! Je ne m’attendais pas à ce que ce soit dérangeant mais c’est toute la réflexion autour qui est intéressante.
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J’avais aimé aussi ce roman, qui nous fait découvir une réalité atterrante..
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La pression sociale est insidieuse, c’est vraiment flagrant dans ce roman !
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