Ombres et Petite-Lumière

Namaskaram (Namasté), aujourd’hui, je vous emmène en Inde à la découverte du théâtre des ombres. Il s’agit de ma troisième contribution* en littérature jeunesse dans le cadre de notre rendez-vous du mois de mai des Étapes Indiennes.

Dipika vit dans le Sud de l’Inde, au Kerala avec ses parents, ses frères (jumeaux) et sa grand-mère. Un soir leur père les emmène au temple. La jeune fille d’une douzaine d’années va découvrir le théâtre des ombres et se passionner pour cet art en voie de disparition.
Les montreurs d’ombres, Kampan et sa femme Sumita, menacés d’être expropriés vont initier Dipika mais le jeune Prem se montre toujours distant.

Le début du roman est original, on découvre cet art traditionnel en même temps que l’auteur, assistant à une représentation. A la fin du spectacle, il félicite les artistes et échange avec une femme montreuse d’ombre. C’est son histoire romancée que nous allons découvrir.

Si je connais un peu le Râmâyana (un grand récit épique contant les aventures de Râma et Sita, avec des combats contre les démons…), j’ignorais tout de cette tradition artistique du Kérala, de ces récitations avec des ombres animées. Je suis fascinée par ces ombres, de véritables œuvres d’art requérant une certaine technique. Elle sont faites en peaux et sont manipulées grâce à des ficelles.

 » […] Des dizaines d’ombres de différentes tailles étaient appuyées contre les murs ou bien pendaient à des fils accrochés aux poutres noircies du toit. Il y en avait de toutes sortes : des dieux et des déesses, des guerriers, des danseuses aux formes souples et élégantes, des singes portant l’armure, des démons et des ogresses, des animaux fantastiques ; des décors aussi : des arbres couverts de fruits d’or, d’autres remplis d’oiseaux colorés, des fleurs de lotus, un palais aux nombreuses colonnes.  » p. 69

L’histoire de Dipika est plaisante à lire et on espère que sa famille fasse preuve de compréhension. La tante Rugmini incarne l’Inde moderne, en quête d’égalité, défendant le droit des femmes. Son arrivée est un signe d’espoir.

J’ai beaucoup aimé ce roman qui aborde différentes thématiques : l’art traditionnel du théâtre des ombres bien sûr mais aussi la condition des filles et des femmes, des personnes de différentes castes et des paysans pauvres.

De très jolies illustrations en noir et blanc accompagnent l’histoire.

C’est un très bon moment de lecture instructif et assez émouvant.

Le petit + : On trouve un carnet de voyage illustré à la fin du livre où l’auteur partage des informations sur le Kérala, les raisons de son voyage et nous explique comment il en est venu à écrire ce roman. C’est vraiment passionnant.

Note : 4 sur 5.
Source image : Keralaculture

Le Tholpava koothu fait maintenant partie du patrimoine culturel mondial.

Ombre et Petite-Lumière de Patrice Favaro avec les illustrations de Françoise Malaval, Belin Jeunesse, 2013

A partir de 9 ans

Livre sur ma photo à la une : Ramayana, La Divine Ruse de Sanjay Patel : Un gros coup de cœur pour cette adaptation!

* Mes autres contributions du mois sont sur Instagram.

Les Étapes Indiennes organisées par Blandine & moi

16 commentaires sur “Ombres et Petite-Lumière

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  1. Je trouve ces marionnettes magnifiques, on en trouve aussi au Cambodge. Du coup j’ai visité un atelier et j’ai une marionnette un peu grande par rapport à la raison.
    Je vais regarder si ce livre est dans mon réseau de bibliothèque du coup.

    Aimé par 1 personne

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