Une nouvelle découverte dans le cadre d’une lecture commune avec Les Étapes Indiennes.
Viji et Rukku sont sœurs. Un matin, elles quittent la maison et se rendent à Chennai, afin d’échapper à un père violent, leur mère s’étant résignée. En chemin, elles font la connaissance de deux garçons, Muthu et Arul et vont établir leur campement de fortune sur un pont en ruine mais vivre dans la rue est bien compliqué pour des enfants malgré une bonne dose de débrouillardise et d’entraide.
J’ai bien aimé la narration de ce roman. Viji s’adresse à Rukku, sa sœur en situation de handicap, ce qui donne une tonalité particulière au récit. Certains passages sont durs et très émouvants, d’autres au contraire lumineux et plein d’espoir.
Une partie de l’histoire m’a vraiment fait penser au Tombeau des Lucioles avec des enfants livrés à eux même dont personne ne s’occupe et qui doivent se débrouiller seuls pour survivre. Le contexte est bien sûr différent mais il s’agit d’enfants qui font des choix, et doivent en assumer les conséquences malgré leur jeune âge. C’est d’autant plus triste et poignant quand on sait qu’en Inde des millions d’enfants sont sans abri et souffrent de discrimination. La récupération d’ordures sur des montagnes de déchets fait tristement partie des emplois qu’ils occupent.
Les histoires et les personnages rendent hommage à des enfants que l’autrice a connu ou proviennent de témoignages d’enfants recueillis par sa mère.
Plus surprenant, la religion est très présente, Arul étant chrétien et pratiquant. Les personnages se questionnent, doutent.
De nombreuses thématiques sont abordées : Les enfants sans abri, le handicap, la maltraitance, le travail des enfants, la religion, la mort, des sujets forts mais traités avec beaucoup de justesse.
Enfin, j’ai relevé plusieurs plats indiens : le payasam (riz au lait) préparé par la maman, le biryani dont rêvait Viji, les gulab jamun (boulettes de pâte, cuites dans l’huile et servies avec un sirop épais) et les laddu (il s’agit de boules de farine et d’autres ingrédients, recouvertes de sirop de sucre). La nourriture devenant rare, elle est d’autant plus précieuse. Les restes d’un mariage deviennent alors un véritable festin.
Je ne m’attendais pas à une histoire aussi poignante, un peu éprouvante par certains aspects, mais à lire et faire lire.
De l’autre côté du pont de Padma Venkatraman, L’École des Loisirs, Collection Médium, 2019 – 2020 pour la présente édition
« Padma Venkatram est une scientifique dans l’âme qui s’est longtemps consacrée à l’étude des mers et des océans. Après un tour du monde, c’est à Rhode Island, aux États-Unis, qu’elle a posé ses valises. Depuis, elle vit de sa nouvelle passion : écrire des romans. De l’autre côté du pont s’inspire des histoires d’enfants des rues dont elle a croisé le chemin étant plus jeune. » L’école des loisirs
Ce roman obtenu plusieurs prix.
Une lecture commune avec Blandine, Agathocroustie (IG), Bidib, Indeenlivres,



Des livres (et des écrans) en cuisine avec Bidib & Fondant Grignote
Les Étapes Indiennes organisées par Blandine & moi
Lire au Féminin un challenge de lecture proposé par Tiphanya
Tout un livre emouvant, il semblerait…..
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Oui, impossible de ressortir indemne de ce roman.
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Vos billets m’intéressent bien, les filles ! je suis intriguée… et note de ce clic le lien de ton article pour notre challenge 🙂
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J’espère que tu auras l’occasion de découvrir cette histoire.
La cuisine est souvent évoquée dans les romans, j’essaye de noter au cours de la lecture sinon j’ai du mal à retrouver les passages.
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Oooh je note ce titre, ça a l’air vraiment bien ! La couverture est teeeellement belle dis donc ❤ Merci pour la (future) découverte !
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Oui, c’est un titre à noter ! J’adore la couverture aussi. C’est une histoire qui reste en mémoire.
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Malgré de risque de pleurer des litres de larmes, ce titre me fait toujours très envie !
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Ce n’est pas un titre qui fait dans le pathos, mais l’histoire ne laisse pas indifférent, c’est sûr et il y a de l’espoir malgré tout.
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