Aujourd’hui, nous avons rendez-vous avec l’autrice Yôko Ogawa.
Attirée par cette jolie couverture, j’ai craqué sur ce roman me demandant où l’autrice allait m’emmener cette fois-ci. Ses nouvelles m’ont souvent perturbée mais son écriture m’a toujours plu. C’est la raison pour laquelle je continue de découvrir ses livres.
La maison où habite la narratrice était une ancienne école maternelle. Elle s’est habituée à vivre dans les petits espaces prévus pour les enfants. Son corps et son esprit s’y sont adaptés. Elle déchiffre les lettres de l’amoureuse de M. Baryton, un homme qui ne peut plus s’exprimer qu’en chantant et assiste à d’étranges concerts sur la colline. C’est aussi la gardienne de l’auditorium de l’école, devenu un lieu de mémoire. Des petits boîtes y sont entreposées et les gens y apportent des objets.
Lire les récits de Yôko Ogawa est toujours une expérience de lecture à part et ce fut encore le cas tant son univers est particulier.
L’histoire se déroule dans un monde étrange, un monde qui semble en deuil, en suspend et sans enfants. Certains bâtiments comme la maternité, l’école ou le musée sont détruits ou abandonnés, sans en connaître les raisons au début. Je me suis demandée quelle catastrophe avait bien pu se produire.
Les personnages sont singuliers. Il y a bien sûr la narratrice s’étant adaptée à l’espace rétréci de l’école maternelle où elle vit, sa cousine ayant perdu son fils et amatrice de romans d’auteurs morts, Mr Baryton, l’homme chantant et ses fameuses lettres d’amour.
A l’intérieur de l’école maternelle quasi déserte, j’ai donc découvert un lieu de recueillement pour les parents ayant perdu leur enfant. Ces boites en verre entreposées contiennent des objets maintenant le lien.
On ressent la présence des fantômes et on comprend le besoin des vivants d’entretenir tout ça.
L’ambiance est à la fois onirique, mélancolique, et dérangeante. Il y a une forme de déni et certains objets (instruments de musique, poupées) dégagent quelque chose d’un peu morbide..
L’écriture est très poétique. On y évoque la mémoire, la disparition d’êtres chers, l’amour qui leur est porté.
C’est abordé sans aucun pathos, ça reste léger à lire mais troublant.
Une fois la dernière page tournée, j’ai eu l’impression que tout s’était évaporé, ne me laissant que quelques images un peu floues mais en rédigeant mon billet, je me rends compte, que ce n’est pas le cas. J’ai relu certains passages et laissé cette lecture infuser et me toucher.
Petites boîtes de Yôko Ogawa, Actes Sud, 2022
C’est son 26ème livre traduit en français.
L’avis de Katell,
Cet article de Marianne est vraiment intéressant pour compléter la lecture.
« C’est un roman japonais saisissant, rédigé de cette écriture blanche, sans pathos, qui est la marque des grands écrivains. Dans l’ukiyo, le monde flottant, on célèbre l’âme des disparus. Profitons-en pour célébrer le talent de Yoko Ogawa. » Jean-Paul Brighelli




Encore tout un bien joli Yoko…oui il va falloir que je le lise….
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Comme souvent Yôko Ogawa nous emmène dans son univers si particulier !
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Je ne sais pas… Il faudrait que j’essaie ! Celui-ci est à la bibliothèque, mais j’ai bien assez de choses à lire pour ce mois-ci !
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C’est une expérience de lecture à faire si tu n’as jamais lu cette autrice mais je comprends le dilemme, trop de livres à lire! 😅
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Un roman qui a l’air très intrigant !
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Oh oui! Intrigant et un peu perturbant comme souvent avec les récits de cette autrice.
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Son univers est trop dérangeant pour moi, je n’ai vraiment plus envie de la lire 😦
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Je comprends, ça ne se discute pas. 😉
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J’avais adoré « La formule préférée du professeur » ! Et cette couverture, quel délice …..
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J’aimerais bien le lire ! Oui, difficile de résister à cette couverture ! 😅
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J’ai lu tendres plaintes j’ai beaucoup aimé. Il faut que je rédige mon retour maintenant 🙈
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J’aimerais bien le lire aussi ! Bonne rédaction de billet ! 😅
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